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Les richesses du Cynorrhodon

Le cynorrhodon n’est autre que la baie du rosier sauvage ou l’églantier.
Familièrement on le nomme aussi « gratte-cul »… rappelez-vous vos souvenirs d’enfance.

Un peu de botanique :
L’églantier est un arbrisseau épineux, facilement reconnaissable au printemps avec ses belles fleurs roses ou blanches, et à l’automne avec ses baies rouges vifs.
Dans les Alpes du Nord, il existe plus d’une vingtaine d’espèces. Les plus communes sont le Rosier des chiens (Rosa canina), le Rosier des Alpes (Rosa pendulina), le Rosier des Champs (Rosa arvensis) et le Rosier tomenteux (Rosa tomentosa).
En terme botanique, les différences entre certaines espèces sont complexes, mais rassurez-vous, toutes peuvent être utilisées! Evitons cependant de consommer les espèces peu présentes en sauvage comme le Rosier de France (Rosa gallica).

Concentrons-nous sur le plus commun, le Rosier des chiens.
Il est très attirant mais attention « qui s’y frotte, s’y pique ». En effet, ses tiges possèdent des aiguillons crochus.
Les feuilles sont divisées en 5 à 7 folioles (petites feuilles) et sont bordées de petites dents. Elles sont glabres sur les 2 faces.
Ses fleurs, légèrement odorantes, possèdent 5 pétales, souvent rosâtres.
Ses baies, lisses et assez grosses, appelées communément « Cynorrhodons » ou « Eglantines » sont en fait des faux-fruits. Les vrais fruits se trouvent à l’intérieur
et s’appellent les akènes et sont recouverts de petits poils, irritants
pour la peau.

La cueillette :
Les cynorrhodons murissent tardivement. On peut les récolter dès septembre mais surtout pendant tout l’hiver, jusqu’à qu’il sèche sur l’arbre.
Attention les branches piquent donc armez-vous de douceur et patience!
L’idéal pour une consommation culinaire est de les cueillir lorsqu’ils sont blets, quand la chair s’est ramollie, généralement après les premières gelées automnales.
Pour une récolte en vue de préparer des infusions, pas besoin d’attendre ce stade.

Le séchage :
Pour un usage culinaire,  il est préférable d’utiliser les cynorrhodons frais.
Pour ses qualités médicinales, ils sont généralement séchés.
 Il faut enlever les extrémités et les faire sécher dans un endroit sec et chaud. Si votre lieu est trop humide ou frais, optez pour un four ou mieux un déshydrateur avec une température max de 40°C.

Ses qualités :
– Par sa teneur en vitamine C, ils sont toniques, et renforcent les défenses immunitaires. On les utilise en cas de fièvre, en prévention de la grippe et autres refroidissements.
– Ils contiennent également des flavonoïdes et caroténoïdes, bénéfiques également pour soutenir le système immunitaire et très bons anti-oxydants.
– Ils contiennent également de la pectine et des tanins, qui aident en cas de diarrhées.

Son utilisation en infusion :
– On prépare des infusions. La vitamine C se détruisant à la cuisson, je vous propose un protocole pour la préserver au mieux, rédigé par mon ami herboriste, Christophe Bernard, d’Althea Provence :

  • Pour un litre d’eau, placer 50 g de cynorrhodons secs et entiers dans un saladier et verser l’eau dessus.
  • Laisser macérer toute une nuit.
  • Filtrer au travers d’une passoire et garder cette eau de macération.
  • Dans la passoire, écraser les cynorrhodons ramollis.
  • Remélanger à l’eau de macération et faire chauffer à 80°C (personnellement je m’arrête à 60°C) en utilisant un thermomètre de cuisine. Dès que l’eau est à température, arrêter la chauffe.
  • Infuser 15 minutes à couvert.
  • Ensuite passer au travers d’un filtre à café non blanchi, ou de plusieurs couches de tissu pour éliminer les fameux poils.

Ses utilisations culinaires :
En cuisine, on en prépare une délicieuse purée, légèrement acidulée, au goût unique, qui sera la base de différentes recettes.
Elle pourra s’utiliser pour remplacer la tomate dans les sauces ou encore le ketchup car son goût s’en rapproche.
Dans les pays du Nord, cette purée est intégrée dans les soupes. D’ailleurs je vous propose une recette ICI.
Traditionnellement cette purée est préparée cuite.
Afin de préserver le maximum de vitamines C, je vous propose cette purée sans cuisson, à garder au frais quelques jours ou à congeler. Voici le lien de la recette ICI.

Voilà de bonnes manières de se faire du bien pendant les périodes froides et de se régaler.

Bonne découverte sauvage!


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